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Vieillir, au risque de l’autonomie ?

17 juin 2025 à la Salle Le Ponant à Pacé (35)



Programme


Programme étendu


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En 1999, après plusieurs années de travail en groupe pluridisciplinaire, l’association Psychologie & Vieillissement a proposé un premier séminaire sur le thème du « Droit au risque » pour les personnes âgées. Notre question initiale était de comprendre pourquoi l’amélioration des conditions de santé et l’augmentation de l’espérance de vie induisent une intensification des comportements de type sécuritaire et dénient, contre son bon droit, à la personne vieillissante la possibilité de prendre seule ses décisions, ses choix de vie, dans la mesure où ils représentent un risque acceptable socialement. Ce constat pouvait se faire au niveau sociétal, mais plus encore chez les soignants ou au sein de la cellule familiale, avec cette question corolaire : qui protège-t-on ? D’autant plus que les conduites sécuritaires ne font bien souvent que déplacer le risque.


 


Et de quoi se protège-t-on sinon d’une angoisse de mort mal élaborée exacerbée par la proximité de la personne âgée avec la fin de sa vie ? Mais aussi de la culpabilité que l’on pourrait ressentir s’il arrivait malheur à notre patient, au résident, à notre proche âgé, considéré comme fragile et donc à protéger. Cette représentation de la fragilité n’est rien d’autre qu’un stéréotype qui confine à l’âgisme, mais qui agit !


 


Et force est de constater que les plus vieux, dans une forme de prophétie autoréalisatrice, finissent souvent par intégrer peu ou prou cette posture qui consiste à laisser les autres décider pour soi : « voyez ça avec ma fille ! ». Cela au point que les vieux qui persistent à user de leur autonomie en décidant pour eux-mêmes passent souvent, et c’est un euphémisme, pour de pénibles réfractaires. Il s’agit alors, pour leur bien et leur sécurité, de les ramener à plus de raison.


 


C’est cet axe plus particulier du droit au risque, la capacité ou non pour la personne âgée de maintenir sa possibilité de poser ses choix de vie, que nous souhaitons explorer lors de ce séminaire. Et l’autonomie n’est pas ici à entendre « à l’américaine » comme le fait que la personne a tous les droits, y compris de se mettre en danger, mais comme ayant une parole digne d’être entendue, comprise et prise en considération.


 


C’est ce dont nous souhaitons débattre avec vous, lors de ce séminaire que nous voulons très interactif, de manière à provoquer, peut-être, un pas de côté utile pour nous-mêmes et les personnes que nous accompagnons !