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La journée des adhérents

Elle a eu lieu le samedi 26 septembre 2015



La journée annuelle de l’association s’est de nouveau tenue cette année à Saint-Aubin-Du-Cormier, chez Dominique et Colette, que l’on remercie vivement pour leur accueil.


 


La journée des adhérents est un moment fort de l’association qui permet de faire le point sur l’actualité de l’association mais aussi ses perspectives, et de faire connaissance, particulièrement pour les nouveaux adhérents.


 


Cette année, nous étions plus de 30 participants, de différents métiers et horizons.


 


 


Matinée


Une réflexion s’est engagée sur le thème qui pourrait être fédérateur pour les 30 ans de l’association. Le colloque anniversaire de l’association se tiendra en novembre 2017 au Palais du Grand Large à Saint-Malo. L’idée est de reprendre les thématiques de fond de l’association, ce qui fait fil rouge, comme la question de la liberté (Droit au risque, maltraitance, médicalisation de la vieillesse…).


 


Il est reparlé du projet de lister les psychologues libéraux intéressés par la gérontologie, exerçant à Rennes ou dans les environs, notamment ceux qui peuvent intervenir à domicile, ceci afin de pouvoir mieux orienter nos patients. La question est de savoir comment on procède pour cela. Nous connaissons à l’association les psychologues membres qui ont un exercice libéral et en partie ceux qui peuvent développer une clinique du domicile, c’est déjà un début. Que ceux qui le souhaitent nous fassent part de leur désir d’être dans cette liste qui pourrait être diffusée à nos membres.


 


Un échange débute autour de la notion de « Avec » : évaluer avec les usagers. Evaluer avec les usagers est un ouvrage co-écrit par Danielle Dujardin présente avec nous aujourd’hui et qui nous expose son travail (pour info, cet ouvrage est disponible à l’association).


 


Les séminaires et colloques à venir sont ensuite évoqués pour information :


Deuils et Démences à Nantes en octobre 2015, séminaire plutôt à destination des psychologues.


 


Médicalisation de la vieillesse et de la mort, à Acigné les 19-20 novembre 2014. Le nombre d’inscriptions déjà réalisé à ce jour laisse supposer que ce colloque sera un succès.


 


Traumatismes psychologiques & Vieillissements, congrès qui se tiendra au Palais des Congrès de Pontivy les 7-8-9 avril 2016 et qui est actuellement en construction. Un groupe de travail est constitué, avec plusieurs sous-groupes, pour réaliser ce projet ambitieux qui mêlera des soignants et des personnes de la sécurité civile (pompiers, gendarmes…).


 


Etat des lieux rapide des groupes de travail ou d’analyse des pratiques de l’association :


• Le groupe de travail Handicap et Vieillissement s’est arrêté suite à la réalisation de ce qui était son objectif, à savoir le séminaire fort réussi intitulé : « Je vieillis, et ma folie ? » du 17 juin 2014 et dont les actes sont maintenant disponibles.


 


• Le groupe sur L’approche par la psychanalyse lacanienne des démences continue son travail. C’est un groupe de 7-8 personnes qui se réunit le mardi soir et aborde des cas cliniques. Ce groupe est ouvert. Son travail a pour l’instant débouché sur un article très intéressant dans une revue Sigma. Il questionne la façon dont le sujet fait avec ce qui lui arrive. Peut-on utiliser les concepts lacaniens pour aller sur ces questions, les mettre aussi à l’épreuve de cette clinique ? Un nouveau projet d’écriture est en réflexion.


 


• Le groupe Psychologue dans les dispositifs PASA a repris le travail sous l’animation de Caroline Jeuland. Il rentre dans sa 3° année. C’est un travail d’échange de pratiques sur les difficultés rencontrées. Il existe en effet un risque d’aller vers un autre dispositif médical, un de plus… comment alors faire de ce dispositif une opportunité pour le sujet ? Du fait de pratiques très diversifiées, des rencontres entre les différents PASA pourraient être intéressantes. Quel positionnement pour les psychologues au sein des PASA ? Quel sens pour la personne ? Pourquoi ce cahier des charges dont nous sommes absent ? Qu’est ce qu’un atelier thérapeutique ? Quels sont les aspects aliénants de cette prise en charge ? Les critères d’admission ?


 


• Le groupe Maltraitance est pour le moment à l’arrêt.


 


• Les deux groupes d’analyse de pratiques de Rennes, celui du lundi matin avec Dominique Le Doujet et celui du mardi soir avec Pierre-Yves Malo continuent de fonctionner une fois par mois. Ils restent ouverts.


 


Questionnaire en ligne


Il est ensuite fait retour sur le questionnaire en ligne Etat des lieux des conditions de travail et du ressenti professionnels des psychologues en gérontologie. Ce questionnaire est un travail commun entre le forum en ligne Psygero, Pictome et Psychologie & Vieillissement. Le résultat est consultable en ligne sur notre site ou celui de Psygero.


 


On peut voir dans les résultats de ce questionnaire que nombre de psychologues qui interviennent en gérontologie sont en difficulté dans leur travail, voire pour certains proches du burn-out. Cela se rapproche du constat qu’il st de plus en plus difficile, dans les groupes d’analyses de pratiques, de travailler des cas cliniques, tant les difficultés institutionnelles tendent à prendre le pas sur la dimension clinique.


 


La question se pose de savoir comment on pourrait aider les psychologues autrement que au cas par cas : on n’est pas un syndicat. Des séminaires à destination des directeurs d’EHPAD ? Une plaquette d’information sur le travail des psychologues en EHPAD ? Un partenariat ponctuel pour réfléchir avec les directeurs ? Des articles dans des journaux de directeur comme la lettre de l’AD-PA ?


 


Il serait intéressant de pouvoir aller plus loin, à partir de ces constats. Deux manières : Parler directement aux directeurs et/ou directement aux psychologues.


 


William Robin-Vinat nous dit qu’il serait possible de s’inspirer du référentiel du collège des psychologues en soins palliatifs que l’on peut trouver sur le site de la SFAP (www.sfap.org).


 


Pierre-Yves fait part du fait que le nouveau Plan Maladies Neuro-Dégénératives prévoit 2,5 millions d’euros pour développer les psychologues à domicile. Il y a peut-être un peu d’espoir !


 


Les antennes


L’antenne Baie et Rance a un fonctionnement très pluridisciplinaire depuis le début. Ses membres cherchent un thème qui fédère tout le monde, le travaille et propose au bout un séminaire. Le dernier s’appelait « A corps perdu » et a eu lieu en juin dernier. Le prochain thème de travail n’est pas encore connu.


 


L’antenne de Nantes regroupe environ douze psychologues, une fois par mois, le lundi soir (les lundis de Nantes !) pour un temps de réflexion sur des cas cliniques ou des problématiques institutionnelles. Depuis deux ans, le groupe essaye de refaire une place au travail clinique avec l’idée cette année de se centrer sur des situations cliniques en lien avec le thème « Deuils et Démences » qui a justement fait séminaire en octobre. L’histoire du groupe fait qu’il n’y a aujourd’hui que des psychologues, mais il reste ouvert à toutes les professions selon le thème étudié. L’idée de faire régulièrement cette journée d’étude réservée aux psychologues a son intérêt et il faut la préserver. L’idée de dupliquer le thème sur un groupe plus pluridisciplinaire fait néanmoins son chemin.


 


L’antenne finistérienne du « Bout du monde » reste récente et rassemble environ une quinzaine de personnes, pour la plupart des psychologues, mais pas que, qui viennent régulièrement. A partir de leur analyse de pratiques, ils se préparent à organiser une journée sur la question du « chez soi » avec 3 axes d’approches : Quel lien avec la collectivité en EHPAD ? La question du chez soi à domicile avec autant d’intervenants ? La question que posent certains résidents : « j’habite avec des vieux ». Trois groupes se mettent donc au travail à partir du mois prochain. Une date (sans doute fin novembre 2016) et un lieu sont envisagés.


 


La discussion rebondi avec la question du corps, premier « chez soi » de la personne âgée en EHPAD. Est ce que le corps est une surface privée ou publique ? Comment habiter ce corps qu’on ne reconnaît pas ?


 


L’antenne de Pontivy : La pression monte… pour le congrès en préparation. La question du psychotraumatisme est un axe relativement nouveau pour l’association mais aussi dans le champ de la gérontologie. Le psychotraumatisme peut chez un jeune l’empêcher de vieillir.


 


Les traumatismes psychologiques chez les personnes âgées :


- soit ils sont induits par un événement grave et imprévu qui met les personnes en état d’impuissance et en danger de mort imminente.
- soit ils se développent à l’issue d’adversités chroniques : des événements répétitifs, des violences récidivantes, des humiliations récurrentes.


 


Les traumatismes psychologiques peuvent affecter les acteurs, les victimes aussi bien que les témoins. Les symptômes des psychotraumatismes sont souvent méconnus, parfois confondus avec d’autres troubles, en particulier des troubles psychiatriques. Ces traumatismes affectent non seulement les personnes âgées, mais aussi l’entourage : les familles, les services de soins à domicile, les sapeurs-pompiers, les équipes de SMUR, les gendarmes, les élus, etc. Mal repérés et peu traités à ce jour, leur coût humain en souffrances et leur coût économique, pourtant considérables, ne sont pas évalués à leur juste mesure.


 


Comment adapter des savoir-faire qui ne risquent pas de nouvelles mises en danger ?


 


Comment les transférer dans les interventions auprès des personnes âgées ?


 


Les expériences déjà entreprises, les dispositifs déjà opérationnels méritent d’être repérés et analysés, afin d’envisager leur diffusion et leur application.


 


Il s’agit de sensibiliser et de former les professionnels du secours, de la santé, des services à la personne, à identifier et à orienter les personnes vulnérabilisées vers des services adaptés de victimologie.


 


 


 


Après-midi


L’objectif est de savoir ce qui est dans l’air du temps ? Ce qui nous parait suffisant pour faire un groupe de travail.


 


L’université de Strasbourg a demandé à Pierre-Yves Malo de prendre la suite de Geneviève Vaucher de la FNG pour un enseignement, car ils souhaitent s’appuyer sur les forces vives de la gérontologie, et aujourd’hui c’est nous.… Il leur a été proposé une thématique autour de la question de l’angoisse de mort et de limitation de la liberté du sujet. Cela reprend des thématiques de l’association.


 


A lire absolument : Didier Daeninckx, auteur de Polar, qui a commis le livre : « Cachés dans la maison des fous ». C’est juste bien.


 


Cela pose aussi la question de l’EHPAD comme lieu de privation de liberté. Dans quelle mesure les EHPAD ne sont pas des lieux de non droits. Il existe un flou juridique autour de ces questions-là. Une chose est sûre, plus on sécurise les EHPAD, plus on augmente les responsabilités de la direction.


 


La question de la mort est princeps. La question du temps et de la mort, le fait de ne plus supporter la question du mourir, le travail du mourir cher à H. Bianchi.


 


Cela renvoie à la question de la maltraitance qui ne peut être qu’une lutte contre. A contrario de la bientraitance qui serait une fausse lutte pour… quoi ? (cf. Malo P.-Y., « L’apport de la psychologie à la compréhension des situations de maltraitance », in : Amyot J.-J. (sous la dir. de), Prévenir et lutter contre la maltraitance des personnes âgées, Paris : Dunod, 2010).


 


Il est, in fine, proposé d’inviter dans l’avenir le collectif des 39, l’OAREIL et autres derniers des mohicans de la résistance en gérontologie à nos différents débats.


 


Le combat de l’approche des sciences humaines en gérontologie continue !